Fête de sainte Thérèse d’Avila

Source: FSSPX Actualités

La restauratrice du carmel en Espagne est l’une des figures les plus rayonnantes de l’âge moderne. Ses enseignements ont connu une diffusion dans le monde entier et ses conseils spirituels continuent de former des âmes vraiment contemplatives. Preuve qu’un seul saint canonisé peut davantage que les myriades de saints actuellement portés sur les autels au terme de procédures hâtives aux critères douteux. Les récentes canonisations de Jean XXIII, Paul VI et Jean-Paul II en sont une triste illustration…

Née en 1515, sainte Thérèse entre à l’âge de 18 ans au Carmel de sa ville natale, Avila. D’un tempérament entier, animée d’une volonté farouche et d’un bon sens hors du commun, d’une foi et d’un amour sans mesure pour son Créateur et Seigneur, elle aurait voulu donner sa vie pour la conversion des protestants et des maures.

Elle goûte les secrets de la vie spirituelle et ses lumières sur l’oraison, qui la conduisent au plus haut degré de la vie mystique, lui valent très tôt d’être comparée par les papes eux-mêmes aux Docteurs de l’Eglise. Elle conduit la réforme de son Ordre, rencontre les saints de son époque (François Borgia, Louis Bertrand, Pierre d’Alcantara, Jean de la Croix…), parcourt l’Espagne où elle fonde un peu partout des couvents, souvent dans des conditions héroïques.

Elle est l’objet de grâces extraordinaires, de visions et d’extases, d’apparitions de l’Enfant-Jésus, de la Mère de Dieu ou de saint Joseph. Elle endure une grande souffrance le jour où un séraphin lui perce le cœur du dard enflammé de l’amour divin.

Elle meurt en 1582 à Alba de Tormes, en Castille, dans la nuit « du 4 au 15 octobre », au moment où entre en vigueur le calendrier grégorien. Epuisée et malade, elle s’éteint en fille de l’Eglise. Sa dernière communion eucharistique fit jaillir de ses lèvres ses dernières exclamations : « Mon Epoux et Seigneur ! L’heure désirée est venue. Il est temps de nous voir, mon Aimé, mon Seigneur. Il est temps de me mettre en route. Partons, c’est l’heure… »

Prière de sainte Thérèse d’Avila

« Que rien ne te trouble, que rien ne t’épouvante, tout passe, Dieu ne change pas, la patience obtient tout ; celui qui possède Dieu ne manque de rien : Dieu seul suffit. Elève ta pensée, monte au ciel, ne t’angoisse de rien, que rien ne te trouble. Suis Jésus Christ d’un grand cœur, et quoi qu’il arrive, que rien ne t’épouvante. Tu vois la gloire du monde ? C’est une vaine gloire ; il n’a rien de stable, tout passe. Aspire au céleste, qui dure toujours ; fidèle et riche en promesses, Dieu ne change pas. Aime-Le comme Il le mérite, Bonté immense ; mais il n’y a pas d’amour de qualité sans la patience. Que confiance et foi vive maintiennent l’âme, celui qui croit et espère obtient tout. Même s’il se voit assailli par l’enfer, il déjouera ses faveurs, celui qui possède Dieu. Même si lui viennent abandons, croix, malheurs, si Dieu est son trésor, il ne manque de rien. Allez-vous en donc, biens du monde ; allez-vous en, vains bonheurs : même si l’on vient à tout perdre, Dieu seul suffit. Amen. »