Lettre aux amis et bienfaiteurs - Janvier 2017

Il fait certainement nuit dans l’Église et dans le monde en ce moment. En fait, cette nuit semble n’avoir jamais été plus profonde au point que la Sainte Église pourrait ressembler  sous certains aspects au corps mort de Notre-Seigneur, suspendu à la Croix, corps inanimé bien que toujours uni à la divinité.

LETTRE AUX AMIS ET BIENFAITEURS

2017 : Rorate Coeli desuper !

Le 1er janvier 2017

Chers Amis et Bienfaiteurs,

Voilà, nous voici arrivés en 2017. Un grande partie du monde catholique attend cette année une intervention de Notre-Dame auprès de son Divin Fils pour la paix dans l’Église et dans le monde. Elle a bien dit à Fatima : « Je veux que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours en l’honneur de Notre Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre, parce qu’Elle seule pourra vous secourir. » (13 juillet)

“2017” résonne dans nos coeurs comme l’annonce angélique aux bergers faisant leurs veilles nocturnes : « Ne craignez point : car je viens vous apporter une nouvelle qui sera pour tout le peuple le sujet une grande joie : c’est qu’aujourd’hui,  dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le CHRIST, le Seigneur ». (Luc, II,10-11)

Il fait certainement nuit dans l’Église et dans le monde en ce moment. En fait, cette nuit semble n’avoir jamais été plus profonde au point que la Sainte Église pourrait ressembler  sous certains aspects au corps mort de Notre-Seigneur, suspendu à la Croix, corps inanimé bien que toujours uni à la divinité.

Voici, la cité sainte est devenue déserte,

Sion a été désertée, Jérusalem est en désolation,

la maison de votre sanctification et de votre gloire,

où nos pères avaient dit vos louanges.

« Jérusalem est en désolation. » Elle l’est encore! Deux jours à peine avant Noël, un cardinal, après avoir révélé le texte des Dubia que lui et trois autres cardinaux ont présenté au Pape en septembre dernier, parlait maintenant d’un reproche public qui lui serait peut-être  fait bientôt  pour ses enseignements erronés sur le mariage et l’adultère. Au niveau doctrinal, comme nous en avons parlé le mois dernier, l’un des plus grands hérésiarques de tous les temps, Martin Luther, continue d’être commémoré par des hommes d’Église. Usquequo, jusqu’où, Seigneur!



Dans le monde, nous avons sûrement atteint le creux de la vague.  Ce monde est même pire sous certains aspects que celui de l’Antiquité. Pour ne donner que quelques exemples,  quand avons-nous jamais vu, dites- moi, des gouvernements dépenser depuis 50 ans des millions de dollars pour tuer des milliards d’enfants innocents avec l’avortement? Ou encore financer cet horrible marché d’organes d’enfants avortés tel que cela a été découvert récemment? Ou encore des sociétés encourageant des hommes à devenir physiquement des femmes et vice versa? Et enseignant aux enfants dans les écoles publiques toutes ces choses innommables?

Voyez, Seigneur, l’affliction de votre peuple,

et envoyez celui que vous devez envoyer:

envoyez l’Agneau, le maître de la terre,

de Pétra dans le désert jusqu’à la montagne de votre fille Sion,

afin qu’il ôte le joug de notre captivité.

Oui, envoyez Celle qui doit régner par son Coeur Immaculé et ainsi ôtera le joug de notre captivité!

Avec le prophète Daniel en captivité à Babylone, nous aussi pouvons nous écrier :

« Abaissez, mon Dieu, votre oreille et écoutez-nous; ouvrez les yeux et voyez notre désolation, ainsi que cette ville qui a été appelée de votre nom. Car ce n’est pas dans notre justice que nous vous présentons nos prières, mais c’est à cause de la multitude de vos miséricordes ». (Dan., IX, 18)

Nous aussi sommes témoins en nos jours de « l’abomination de la désolation dans le temple ». (Dan., IX, 26)

Nous avons péché et sommes devenus impurs.

Nous sommes tombés comme des feuilles mortes

et nos iniquités nous ont balayés comme le vent.

Vous avez détourné de nous votre face, et nous avez brisés

sous le poids de nos fautes.

2017 est sans aucun doute une année de grande espérance. Le Bon Dieu, dans sa sagesse infinie, a permis que les choses deviennent si mauvaises dans l’Église et dans le monde, pour que, si nous paraphrasons saint Thomas,

« la maladie s’aggravant (i.e., la crise de l’Église et du monde) par notre nature viciée, ainsi, connaissant notre faiblesse, nous appelions le médecin et recherchions le secours de la grâce » (cf. 3a, q 1, a 5).

Consolez-vous, consolez-vous, mon peuple : vite viendra ton salut,

Pourquoi es-tu consumé dans l’affliction,

pourquoi la douleur se renouvelle-t-elle en toi?

Je te sauverai, n’aie pas peur, moi, je suis le Seigneur Dieu,

Le Saint d’Israël, ton Rédempteur.

Exécutons filialement les demandes maternelles de Notre-Dame en cette année de grâce :

« Continuez à réciter le chapelet tous les jours en l’honneur de Notre Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre, parce qu’Elle seule pourra vous secourir ».

Notre-Seigneur a donné les raisons derrière ce rôle de la Sainte Vierge : « Parce que je veux que toute mon Église reconnaisse cette consécration (de la Russie) comme un triomphe  du Coeur Immaculé  de Marie pour ensuite étendre son culte et placer à côté de la dévotion à mon divin Cœur la dévotion à ce Coeur Immaculé ». (18 mai 1936)

Que nous puissions voir ce triomphe bientôt!

Je souhaite une bonne et sainte année à tous nos fidèles lecteurs, et, comme il est dit traditionnellement dans nos régions, « le Paradis à la fin de vos jours ».

 

Abbé Daniel Couture

Supérieur de District