Lettre aux amis et bienfaiteurs - Mai 2018

Le Combat pour la Vie

Chers Amis et Bienfaiteurs,

La vie est un don de Dieu. Ce n’est donc pas surprenant que ceux qui s’attaquent à Dieu s’attaquent aussi à ses dons. Si nous luttons pour défendre ce don de la vie, c’est en premier lieu pour l’honneur de Dieu qui nous l’a donnée, pour défendre ses droits, et non pour des raisons purement humaines, naturelles, au nom des droits de l’homme, par exemple.

C’est pourquoi si nous encourageons les fidèles à se rendre à la Marche pour la Vie qui aura lieu cette année, le jeudi 10 mai, à Ottawa, c’est tout de même avec la conviction que « si Jéhovah ne bâtit pas la maison, en vain travaillent ceux qui la bâtissent ; si Jéhovah ne garde pas la cité, en vain la sentinelle veille à ses portes » (Ps. CXXVI, 1).

Il s’agit vraiment du combat de David contre Goliath, quand on pense aux forces politiques, maçonniques, médiatiques et financières qui soutiennent ces crimes contre Dieu et l’humanité. Rappelons-nous alors les paroles de David au géant qui le méprisait : « Tu viens à moi avec l’épée, la lance et le javelot ; et moi je viens à toi au nom de Jéhovah des armées, du Dieu des bataillons d’Israël, que tu as insulté. Aujourd’hui Jéhovah te livrera entre mes mains, je te frapperai et j’enlèverai ta tête de dessus de toi ; aujourd’hui je donnerai les cadavres de l’armée  des Philistins aux oiseaux du ciel et aux animaux de la terre ; et toute la terre saura qu’Israël a un Dieu ; et toute cette multitude saura que ce n’est ni par l’épée ou par la lance que Jéhovah sauve, car à Jéhovah appartient la guerre, et il vous a livrés entre nos mains » (1 Sam., XVII, 45-47).

Par conséquent, notre combat pour la vie ne cherche pas seulement à faire cesser l’avortement, à en fermer les cliniques, et n’est pas satisfait seulement à en montrer les effets cruels sur les femmes, les hommes et la société. Il faut être logique et essayer de comprendre et de bloquer les différentes causes qui conduisent à ce crime. Pourquoi une femme se fait-elle avorter ? L’avortement est habituellement le dernier chaînon d’une chaîne logique de péchés. Qu’est-ce qui stimule le vice d’impureté ? L’immodestie dans les vêtements (trop court, trop serré, trop provocant), la pornographie (internet, TV, films, revues), l’impureté et les imprudences dans les fréquentations. Cela conduit à avoir des relations sexuelles en dehors du mariage et à utiliser la contraception pour en éviter les conséquences naturelles (mais beaucoup de contraceptifs provoquent déjà des avortements précoces). Et ultimement, quand les contraceptifs n’ont pas fonctionné, il reste l’avortement.

Il s’agit vraiment du combat entre la grâce et le péché, « entre l’esprit et la chair », « entre le Christ et Bélial ».

L’Église, dès ses débuts, a constamment défendu la vie donnée par Dieu et a en même temps condamné ce crime de l’avortement. Le monde gréco-romain, dans lequel la chrétienté prit son essor, permettait l’avortement et l’infanticide. En certains endroits de l’empire, le taux de natalité était même en dessous de zéro.

Les chrétiens défendirent la sainteté de la vie s’appuyant sur des textes de l’Ancien Testament (la sanctification de Jérémie dans le sein de sa mère, par exemple) et sur les mystères de l’Incarnation et de la Visitation (qui prouvent que l’âme existe bien dès la conception). Dans tous les siècles qui suivirent, on trouve dans les écrits des Pères et écrivains ecclésiastiques cette condamnation de l’avortement. Voici un texte parmi des centaines. Saint Basile, dans une lettre de 374, écrit : « Celle qui détruit délibérément le foetus qu’elle porte doit subir la punition réservée aux meurtriers, et nous ne prenons pas en considération la distinction entre foetus formé ou non formé », et « ceux qui donnent des drogues provoquant l’avortement sont meurtriers eux-mêmes, aussi bien que ceux qui prennent le poison qui tue le foetus ».

La prière est efficace, il faut le croire. Il est possible de trouver encore de nos jours des gouvernements qui essaient de faire marche arrière sur ce génocide de l’avortement, la Pologne et la Hongrie, par exemple.

Alors tournons-nous vers le Ciel ! Comme je l’ai dit plus haut, ce jeudi 10 mai, fête de l’Ascension, il y aura une grande Marche pour la Vie à Ottawa devant le Parlement. Ainsi, comme cela a été fait dans d’autres districts, notamment en France, je demande à tous nos prieurés d’organiser dans les chapelles principales qu’ils desservent, là où c’est possible et dès que possible, pendant ce mois de Marie, une heure sainte réparatrice avec la récitation du chapelet devant le Saint-Sacrement exposé aux intentions suivantes :

  • En réparation pour les crimes abominables de l’avortement, de l’euthanasie et de la corruption de la jeunesse par tant de moyens iniques ;
  • Pour que Dieu nous préserve d’autres lois mortifères ;
  • Pour qu’il redonne aux autorités ecclésiastiques la force et le courage de rappeler avec clarté la gravité de l’avortement et les sanctions qu’encourent ceux qui pratiquent de tels actes ou y participent ;
  • Pour qu’il suscite une élite politique catholique capable d’abroger les lois existantes et d’empêcher avec efficacité celles envisagées ;
  • Pour qu’il ait pitié des mères qui recourent à l’avortement, qu’il les convertisse ainsi que tous ceux qui se rendent complices de ces crimes odieux.

Répondez donc généreusement, chers fidèles, à cet appel pour « faire violence au Ciel » et obtenir la fin de ce fléau.

Et si parfois le combat semble perdu, si le Bon Dieu permet parfois au diable « de faire la guerre aux saints et de les vaincre » (Apoc., XIII, 7), nous savons que le dernier mot appartiendra au « Roi des rois et Seigneur des seigneurs », à Celui qui est « Fidèle et Véritable », qui vaincra le dragon et ses suppôts.

« Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous avez des tribulations dans le monde ; mais prenez confiance, j’ai vaincu le monde. » (Jean, XVI, 33)


Nouvelles du District

  • Du 2 au 6 avril, l’abbé Philippe Marcille est venu de France prêcher la retraite annuelle à une douzaine des nos prêtres à Saint-Césaire. 
  • e tiens à remercier profondément tous ceux qui ont prié et fait dire des messes pour le repos de l’âme de mon père, André Couture, décédé le 30 mars dernier (Vendredi-Saint). RIP !

Abbé Daniel Couture

Supérieur de District