La Vérité

Jules-Paul Tardivel (1851-1905) et La Vérité

C'est en 1881, dans ce pays en proie à la discorde et à la confusion, que Tardivel vient publier, à Québec même, au foyer du libéralisme, un journal voué à l'intransigeance doctrinale.

En présence des tragiques alternatives de l'avenir, il est facile de comprendre l'importance d'une presse croyante profondément et par-dessus tout intransigeante, qui jugule tous les préjugés, dénonce tous les faux pas, s'insurge contre toutes les défaillances, et déploie, sous les yeux de la foule, le drapeau immaculé de l'orthodoxie.

En entrant dans la presse canadienne, Jules-Paul Tardivel s'inspirait donc des consignes de Rome ou, pour mieux dire, des seules consignes du ciel ; il intitulait simplement et crânement son journal : La Vérité 

 La vérité, mais rien que la vérité et toute la vérité, voilà le titre qu'il empruntait à la formule du serment judiciaire. Non pas la vérité abstraite, philosophique, spéculative; mais la vérité vraie, totale, absolue, inspirant les pensées, réglant les volontés, dictant les actes de la conduite: La vérité, non pas selon les théories, les systèmes, les écoles, les partis ; mais la vérité de Dieu, la vérité de la révélation divine, la vérité proclamée dans l'Evangile, arrosée au calvaire du sang de Jésus-Christ, rédemptrice de l'humanité, par la croix. La vérité concrétée, organisée, vivante et puissante dans l'Eglise; le Symbole et ses douze articles ; le Décalogue et ses dix commandements ; l'Evangile et ses conseils de perfection, le Pater, l’Ave, le Confiteor, les sacrements, le Saint-Sacrifice des autels, les actes des trois vertus théologales; voilà la constitution divine du genre humain; voilà le programme, la consigne, le mot d'ordre de Tardivel et de son jeune journal.

Nous republions ici, individuellement, les meilleurs articles de Jules-Paul Tardivel sélectionnés par lui-même et compilés dans les trois tomes de ses Mélanges.