Le Doctrinaire fut un acte de foi et d’espérance d’un groupe de québécois convaincus devant une crise qui prenait tout d’un coup une ampleur mondiale, et par conséquent nous touchait de près, ici, au Québec. Cette revue trimestrielle dura de décembre 1969 jusqu’en 1982.
Elle est d’une valeur historique indéniable pour comprendre et suivre tant la chronologie de la crise conciliaire, surtout dans la Belle Province, que celle de la résistance locale qui commença à s’organiser autour de bons prêtres, et qui se lia avec ceux qui combattaient le même combat sur le front européen, telles les équipes d’Itinéraires en France et d’Approaches en Écosse.
Avec plus ou moins 40 ans de recul, admirons ces apôtres de la première heure, désireux être fidèles à la grâce de leur confirmation, en tant que soldat du Christ et de son unique Église Catholique et romaine. Face à la capitulation épiscopale, on les voit chercher des points de repères solides là où ils le peuvent avec les moyens à leur disposition dans un brouillard impressionnant. Ainsi, on voit les premières réactions devant la communion debout et dans la main, devant des réunions œcuméniques aberrantes, les messes du soir, l’arrivée de l’éducation sexuelle dans nos écoles, la trahison du clergé. Il est évident aussi que l’on y trouvera diverses réactions à des questions très difficiles, par exemple, à l’obligation d’assister à la nouvelle messe quand celle-ci fit son apparition. Même un Mgr Lefebvre a dû ajuster ses conseils à mesure que la crise avançait.
On y voit précisément, et cela dès le deuxième numéro du 7 mars 1970, cette grande figure de Mgr Lefebvre apparaître discrètement et grandir comme un phare sure de vérité.
Nous remercions M. Claude Leduc, le dernier éditeur du Doctrinaire, de son aimable permission de publier la collection intégrale du Doctrinaire sur notre site, pour que ce magnifique travail soit connu de notre génération et de celles à venir, et nous encourage à affronter nos propres combats comme de vrais catholiques.
Bonne lecture et prions pour tous ces veilleurs de la première heure, surtout ceux que le Divin Maître a rappelé à lui.
Abbé Daniel Couture