Benoît XVI ouvre les archives du pontificat de Pie XI (1922-1939).

Rendue publique le 30 juin 2006, la décision sera effective le 18 septembre 2006, après la pause estivale. « Une telle ouverture était déjà souhaitée par le regretté pontife Jean-Paul II », a précisé la note signée par Mgr Sergio Pagano, préfet des Archives secrètes vaticanes, et par Mgr Marcel Chappin, responsable des Archives historiques de la Secrétairerie d’Etat.

Les Archives secrètes du Vatican sont les archives privées du pape c’est-à-dire qu’il en assure seul la direction, décidant ainsi de la date d’ouverture des fonds. Depuis leur ouverture aux chercheurs en 1881, décidée par le pape Léon XIII (1878-1903), les Archives secrètes ont multiplié leur volume par 15 : elles dépassent aujourd’hui 80 kilomètres de rayonnages.

 Les documents sont consultables dans les salles de travail des Archives secrètes vaticanes par toute personne titulaire d’un titre de 3ème cycle universitaire dont les travaux de recherches le justifient. Les documents peuvent être consultés publiquement après avoir été inventoriés, numérotés, tamponnés aux armes des archives et enfin reliés. A noter que des documents de fonds diplomatiques des XVe et XVIe siècles n’ont pas encore pu être inventoriés.

 La législation fixe l’ouverture des archives à un minimum de 50 ans après la fin des faits et à un maximum de 100 ans pour les documents les plus « réservés ». Cependant, certains documents « de par leur nature ont un caractère réservé et secret et sont exclus de la consultation » (sauf dérogation), même lorsque la période qu’ils couvrent est ouverte à la consultation. Ainsi en est-il pour les documents désignés par la Secrétairerie d’Etat, les actes des conclaves, les spoglio (documents privés) des papes et des cardinaux, les procès épiscopaux, les documents de for interne, les dossiers relatifs au personnel du Saint-Siège et de l’Etat de la Cité du Vatican, ainsi que les causes de mariage.