Dans l’Etat de Virginie, l’œcuménisme n’est pas du goût des catholiques

Source: FSSPX Actualités

La cérémonie anglicane qui devait se dérouler le 1er février 2020 dans les murs d’une église catholique du diocèse de Richmond (Etats-Unis), avec l’accord de l’évêque, a été annulée en raison de la mobilisation des fidèles qui veulent défendre la foi. 

Mgr Barry Knestout, évêque de Richmond dans l’Etat de Virginie (Etats-Unis), croyait pouvoir accomplir un geste œcuménique en direction de « l’Eglise épiscopalienne », une branche de la confession anglicane. Aussi avait-il décidé de prêter l’église Saint-Bède pour la « consécration épiscopale » d’une « femme-évêque », Susan Haynes. Pour se justifier il citait plusieurs documents du concile Vatican II. 

C’était sans compter sur la mobilisation des fidèles du diocèse qui ont lancé, le 7 janvier 2020, une pétition demandant à leur évêque l’annulation pure et simple de la cérémonie. 

« Cette cérémonie pose problème étant donné que le pape Léon XIII a solennellement déclaré invalides les ordinations anglicanes, et que l’Eglise affirme dans son enseignement constant l’impossibilité pour une femme de recevoir le sacrement de l’ordre », déclarent les pétitionnaires qui rappellent les différents canons du droit de l’Eglise censurant la tenue d’une telle cérémonie entre les murs d’un temple catholique. 

Avec 3207 signatures obtenues en quelques jours seulement, la pétition a rapidement atteint son objectif. Conscients du désordre créé, ce sont les épiscopaliens eux-mêmes - et non l’évêque ! - qui ont annulé l’événement. 

« C’est avec une profonde tristesse que j’ai reçu la lettre de l’élue à l’épiscopat, Susan Haynes, par laquelle elle explique désirer trouver un autre lieu afin d’organiser la cérémonie », a réagi l’évêque de Richmond le 17 janvier. 

Que Mgr Knestout se rassure : cette annulation va bien dans le sens de l’enseignement traditionnel et constant de l’Eglise, qui prohibe la communicatio in sacris active et formelle. Celle-ci consiste pour un catholique à organiser ou participer à un culte hétérodoxe, source d’indifférentisme pratique en matière de religion et cause de scandale chez les fidèles.