Etats-Unis : des démocrates catholiques défendent leur position pro-avortement

Source: FSSPX Actualités

La Chambre des représentants des Etats-Unis

Un groupe de 60 élus démocrates catholiques à la Chambre des représentants des Etats-Unis a publié une « déclaration de principes », le 18 juin, après que les évêques catholiques américains eurent décidé la rédaction d’un document sur la « signification de l’Eucharistie dans la vie de l’Eglise », dont la troisième partie pourrait aborder le refus de communion aux politiques soutenant l’avortement.

Cette déclaration de principes a été distribuée aux législateurs pendant la réunion des évêques.

La vision politico-morale des signataires : respect de la vie…

La « déclaration de principes » commence par magnifier la « tradition catholique vivante » qui promeut le bien commun et affirme que les signataires travaillent chaque jour pour « le respect de la vie et la dignité de chaque être humain ».

Ils s’engagent par ailleurs « à concrétiser les principes de base qui sont au cœur de l’enseignement social catholique » : réduction de la pauvreté, accès à l’éducation, accès aux soins de santé universels, réparation des inégalités raciales et de genre.

Puis les législateurs affirment s’engager « à réduire le nombre de grossesses non désirées », ce qui inclut la promotion d’alternatives à l’avortement : adoption, amélioration des service de garde d’enfants, création d’un crédit d’impôt pour enfants amélioré.

… mais droit d’être en désaccord avec l’Eglise

Cependant, les signataires ajoutent que « dans toutes ces questions, nous recherchons les conseils et l’aide de l’Eglise, mais nous croyons aussi à la primauté de la conscience [nous soulignons]. En reconnaissant le rôle de l’Eglise en tant que leader moral, nous reconnaissons et acceptons la tension qui accompagne le fait d’être en désaccord avec l’Eglise dans certains domaines. »

Avec la primauté de la conscience, Jésus-Christ lui-même est mis en échec. Le Fils de Dieu a parlé, mais la conscience peut le faire taire…

Des passages d’Evangelii gaudium de François sont ensuite exploités pour mettre en avant que l’Eucharistie n’est pas un prix pour les parfaits, ni que l’Eglise soit un poste de péage pour contrôler.

Un autre argument avance la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Cette séparation entraîne que « l’utilisation de l’Eucharistie contre des législateurs démocrates pour leur soutien à l’accès sûr et légal des femmes à l’avortement est contradictoire ».

Les auteurs concluent que « poursuivre un refus global de la Sainte Eucharistie à certains élus reviendrait en effet à attrister l’Esprit Saint et à nier l’évolution de cet individu, une personne chrétienne qui n’est jamais parfaite, mais qui vit dans la lutte pour y parvenir ».

Un oubli du droit canon et de la responsabilité du politique

Cette tentative de défense des élus démocrates oublie complètement un élément déterminant : le fait que le droit canon punisse l’avortement par une peine d’excommunication (c. 1398 du code de 1983). Certes, les personnages politiques qui ont voté la loi ne sont pas englobés dans cette peine.

Mais celle-ci a été établie pour défendre les enfants à naître, pauvres victimes innocentes, et pour empêcher l’extension de ce péché qui crie vengeance contre le ciel. Et tous ceux qui soutiennent l’avortement d’une quelconque manière, surtout les hommes politiques, permettent à l’avortement de se propager. Ils commettent souvent une faute plus grave que la femme qui avorte, car, leur action permet un nombre indéfini d’avortements tant que la loi demeure.

Ce plaidoyer pro-domo devient un acte d’accusation contre ces catholiques pro-avortement.