Etats-Unis : le projet de loi sur l’égalité dénoncé par l’épiscopat américain

Source: FSSPX Actualités

La Chambre des représentants des Etats-Unis

La Conférence épiscopale américaine (USCCB) a fait connaître ses graves réserves contre la loi sur l’égalité, présentée à la Chambre des représentants le 18 février dernier, par une lettre adressée directement aux représentants et aux sénateurs.

Le projet de loi prévoit de reconnaître l’orientation et l’identité sexuelles comme des catégories juridiques protégées dans divers domaines : logement, éducation et espaces publics.

Les évêques y ont vu une atteinte à la liberté religieuse, car la loi obligerait à reconnaître les catégories LGBT et l’idéologie transgenre, indépendamment de leurs croyances religieuses.

« Au lieu de respecter les différences de croyances sur le mariage et la sexualité, la loi sur l’égalité serait discriminatoire envers les personnes de foi », a averti l’USCCB.

Le projet de loi, poursuit la conférence, soutiendrait l’idéologie transgenre en exigeant que « les filles et les femmes rivalisent avec les garçons et les hommes dans le sport, et partagent les vestiaires et les douches avec des hommes biologiques qui s’identifient comme des femmes ».

Le projet de loi pourrait également obliger les médecins à pratiquer des opérations de transition de genre. Dans le même sens, des groupes pro-vie ont également déclaré que la loi pourrait étendre les avortements en considérant le refus de pratiquer des avortements comme une « discrimination de grossesse » illégale.

Les groupes opposés à la redéfinition du mariage seraient également « condamnés » par la loi, a déclaré l’USCCB.

Ryan Anderson, président du Ethics and Public Policy Center, a convenu que le projet de loi « persécuterait ceux qui n’embrassent pas les nouvelles idéologies sexuelles et de genre ». Les écoles religieuses et les organisations caritatives pourraient « faire face à une sanction fédérale pour avoir agi selon la biologie de base et l’enseignement biblique dominant sur le sexe et le mariage », a-t-il ajouté.

Anderson a déclaré que le projet de loi privilégie « les hommes qui s’identifient comme des femmes » par rapport à la sécurité des femmes.

Il a affirmé que si le projet de loi devenait une loi, « le pape François serait traité comme l’équivalent légal d’un ségrégationniste comme Jim Crow » en raison de son opposition à l’idéologie transgenre et à la redéfinition du mariage.

Et personne – pas même les parrains de la loi – ne peut nous dire ce qui serait nécessaire pour éviter de commettre une « discrimination » dans le cas d’identités sexuelles « non binaires », a conclu M. Anderson – une personne « non binaire » ne se reconnaît ni comme homme ni comme femme.

Le président Joe Biden, qui a célébré un mariage homosexuel en 2016, a signée un décret le 20 janvier sur « la prévention et la lutte contre la discrimination fondée sur l’identité de genre ou l’orientation sexuelle ». Ce décret énonce la politique de son administration en matière de reconnaissance des protections fédérales des droits civils en matière d’orientation sexuelle et d’identité de genre.

Une de ses promesses électorales garantissait la signature d’une loi sur l’orientation et l’identité sexuelles dans les 100 premiers jours de son gouvernement.