Le drapeau de la “gay pride” flottera sur les écoles catholiques de Toronto

Source: FSSPX Actualités

La direction du Toronto Catholic Disctrict School Board

Le Toronto Catholic District School Board (TCDSB) est un ensemble scolaire catholique réunissant des établissements de Toronto même et de l’Ontario, regroupant 201 écoles. Avec 91 000 élèves, le TCDSB est l’un des plus grands ensembles scolaires du Canada, et le plus grand ensemble scolaire catholique financé par des fonds publics dans le monde.

Mais le titre de « catholique » n’est pas une garantie, surtout aujourd’hui après le concile Vatican II, d’un enseignement scolaire conforme à la doctrine de l’Eglise. C’est ce que sont en train d’expérimenter les parents des élèves inscrits dans une école relevant du TCDSB.

En effet, la direction du groupe a voté, le 6 mai dernier, pour déclarer le mois de juin « mois de la fierté » (pride en anglais) et pour faire flotter le drapeau arc-en-ciel de la gay pride dans toutes ses écoles pendant le mois de juin. La recommandation a été adoptée par 7 voix contre 5.

Parmi les délégués présents à la réunion, figurait l’ancienne première ministre de l’Ontario et actuelle députée provinciale Kathleen Wynne, une lesbienne qui, en tant qu’ancienne ministre de l’Education il y a dix ans, a été responsable du lancement d’une stratégie pro-homosexuelle.

Celle-ci encourageait les conseils scolaires à participer aux défilés de la gay pride, à utiliser des textes d’auteurs homosexuels et à introduire dans les écoles des clubs de l’alliance gay-hétéro. La conseillère municipale pro-homosexuelle de Toronto, Kristyn Wong-Tam, était également présente.

Des voix opposées se sont cependant manifestées, comme celle du P. Michael Simoes, qui a déclaré qu’une telle décision reviendrait à « saper fatalement la mission du TCDSB ». Partout « où ce drapeau est dressé, a-t-il ajouté, les croyances traditionnelles sur la vie et la famille sont compromises et finalement supprimées ».

D’autres conseillers ont protesté contre cette décision, mais sans succès.

Les parents et les catholiques fidèles s’en prennent aussi au cardinal Thomas Collins, archevêque de Toronto. Dans une lettre adressée aux responsables il a certes écrit que les parents « font un choix clair lorsqu’ils décident que leurs enfants fréquenteront une école catholique. Ils s’attendent à juste titre à ce que les conseillers scolaires, les directeurs d’école, les enseignants veillent à ce que l’enseignement catholique soit présenté, vécu et infusé dans tout ce que nous faisons ».

Mais dans le dernier paragraphe de sa lettre, il dit finalement aux administrateurs qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent. Il n’a menacé d’aucune sanction, ni avant, ni après.

Les parents plus ou moins désemparés, et les enseignants fidèles à la doctrine catholique ne voient plus d’autre voie que le recours légal. Et à long terme, la création d’un système scolaire privé alternatif dirigé par des prêtres, des religieuses et des enseignants catholiques fidèles.

Rappelons enfin que ce mois de juin, durant lequel des administrateurs « catholique » veulent faire flotter sous le nez des enfants qui leur sont confiés, la bannière de l’ignominie, est le mois consacré au Sacré-Cœur, ce qui rend ce geste encore plus abominable et détestable.