L’école et l’éducation par l'abbé d’Abbadie

Source: District of Canada

Les abbés et le frère de l'École Sainte-Famille lors d’une sortie de communauté

S’il est évident que c’est aux parents que revient en premier lieu la tâche d’éduquer un enfant, il ne faut cependant pas croire que la famille pourrait seule assurer ce travail si délicat que l’on nomme « l’art des arts ».

La cellule familiale est en effet une société imparfaite : l’épanouissement intellectuel et moral de l’enfant ainsi que son besoin inné de vie sociale requièrent d’autres maîtres que ses simples parents, d’autres pairs que ses frères et sœurs. Aussi l’école est-elle un précieux allié de la famille pour former l’âme de l’enfant et le préparer aux combats de demain.

Cependant, toute intelligence un tant soit peu honnête reconnaît combien l’école officielle détruit aujourd’hui l’éducation des enfants, corrompant leurs jeunes âmes par un programme profondément pervers. L’immoralité (surtout contre-nature) est imposée comme une norme, et si l’enfant ne plonge pas toujours dans la fange immonde qu’on lui présente, il est cependant contraint de la considérer comme acceptable, tombant dans un relativisme délétère sévèrement condamné par saint Paul : « Ayant connu la justice de Dieu, ils n'ont pas compris que ceux qui font de telles choses sont dignes de mort, et non seulement ceux qui les font, mais encore ceux qui approuvent ceux qui les font. » (Rom. I, 32) Il est malheureusement très difficile aux parents de corriger en quelques heures à la maison (quand l’enfant consent à s’ouvrir...) ce qui a été déformé tout au long de la journée à l’école, tant par l’enseignement que par les fréquentations. Quant à l’enfant, il lui faudrait un caractère exceptionnellement solide pour nager perpétuellement à contre-courant dans ce monde décadent. Or il est précisément encore enfant, c’est-à-dire « celui qui ne sait pas parler », qui ne sait pas s’affirmer, s’imposer, car il est à un âge où il reçoit, en faisant confiance à une autorité. On saisit donc sa perplexité devant 

l’inévitable conflit qu’il va découvrir entre ses parents catholiques et l’école corruptrice. Choisira-t-il le vrai et le bien avec leurs exigences, ou la pente glissante et facile de l’immoralité? Enfin, un autre danger peut-être encore plus réel, en tout cas plus sournois, est « l’athéisme pratique » dont nous avions parlé dans la précédente Lettre aux amis et bienfaiteurs. L’enfant va passer le plus clair de son temps dans un monde qui vit sans Dieu. Il aura bien sa messe du dimanche (à l’écran, c’est plus confortable), quelques prières éparses, et éventuellement quelques miettes de catéchisme qui donneront à sa vie une saveur chrétienne, tout en lui laissant croire que cela n’est qu’une option dont d’autres se passent très bien pour vivre heureux, gentils... et loin de Dieu. Certains objecteront peut- être qu’ils connaissent des cas qui n’ont pas été si catastrophiques et, Dieu merci, il en existe ! Mais une exception n’a jamais permis d’établir une règle générale : elle concerne précisément des cas hors du commun, où les parents n’ayant aucune autre solution, ont toléré pour un temps ce mal qu’ils se sont efforcés de combattre. La règle générale persiste : l’Église a toujours vigoureusement mis en garde les parents contre l’école athée ou « neutre », leur rappelant la grave responsabilité qu’ils ont devant Dieu du salut de l’âme de leurs enfants.

Face à cette terrible réalité, des parents préfèrent préserver leurs enfants en les scolarisant à la maison. Nous admettons qu’il n’y parfois aucun autre choix catholique. Cependant est-ce la solution idéale ? S’il faut, pour assumer une telle charge, un bagage intellectuel suffisant, des nerfs solides et une organisation hors du commun qui permettra à la douce maman de se métamorphoser en professeur ferme, il manque très souvent la vie sociale dont l’enfant a vraiment besoin. Oui, l’école à la maison pourra préserver l’enfant. Mais l’épanouira-t-elle ? Lui permettra-t-elle de se préparer à être apôtre, et à reconstruire la chrétienté à venir ? Le rôle des parents n’est pas seulement de préserver leurs enfants de la corruption ambiante. Il est aussi, et surtout, de les préparer à être les chrétiens de demain, appelés à rayonner par l’éducation complète qu’ils auront reçue : « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les Cieux. » (Mt. V, 16). Comment parvenir à ce but, sinon avec une école authentiquement catholique (dans sa messe, ses sacrements, sa doctrine pure de tout compromis), qui ne sera que l’alliée d’une famille aussi profondément chrétienne ? L’école ne sera certes pas le Paradis sur terre, car elle sera toujours composée de pécheurs... Mais elle mettra tout en œuvre pour en faire des saints !

C’est ce que notre école s’efforce d’accomplir, même s’il lui reste encore bien des défis qu’elle ne saurait relever sans votre aide !

Abbé d’Abbadie

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