L’histoire d’une esclave devenue sainte, sélectionnée pour le prix Goncourt

Source: FSSPX Actualités

Présent à l’ultime sélection du prix Goncourt 2017, « Bakhita », le dernier roman de l'écrivain Véronique Olmi, fait découvrir au grand public le destin d'une esclave soudanaise devenue sainte.

« Pour qu’une histoire soit merveilleuse, il faut que le début soit terrible », écrit Véronique Olmi. C'est le cas de la jeune Bakhita, née en 1869 au Soudan et dont le prénom veut dire « chanceuse ». Vendue à 7 ans comme esclave par des négriers musulmans sur les marchés de El Obeid et de Khartoum, son quotidien est émaillé par les coups, la violence et des tortures en tout genre.

Jusqu’au miracle de son acquisition par le consul d’Italie à Khartoum, Calisto Legnani, en 1883. Celui-ci la ramène au « pays du rêve blanc et du soleil doux », comme l'appelle Bakhita. Peu à peu, l’ancienne esclave découvre le catholicisme et, comprenant ce qu’elle partage avec le Christ, demande à devenir « la fille d’un Père qui ne l’abandonnera jamais ». Elle est baptisée le 9 janvier 1890 par Mgr Domenico Agostini, cardinal-archevêque de Venise.

Devenue après bien des difficultés sœur Joséphine-Bakhita, celle qui sera surnommée la « petite mère noire » (Madre Moretta) passera les 50 dernières années de sa vie comme religieuse dans un couvent vénitien au chevet des enfants, des malades et des pauvres.

Ecrire une vie de saint pour un public largement déchristianisé n’est pas facile. Mais, remarque Stéphanie Janicot dans les colonnes de La Croix : « en se plaçant au plus près de son sujet, de ses émotions, de ses souvenirs, de ses sensations, Véronique Olmi parvient à nous emporter dans un tourbillon romanesque d’un souffle inouï, qui nous ferait presque oublier que tout cela a bel et bien existé ».

Puisse cet ouvrage faire briller aux yeux du plus grand nombre le rayonnement missionnaire de l’Eglise catholique et la figure de Joséphine Bakhita qui s'éteignit le 8 février 1947 en invoquant « Notre Dame ! Notre Dame ! ».

Véronique Olmi, Bakhita, Albin Michel, 456 p., 22,90 €