Paroles de vie en marge du missel : Lundi de la 4e semaine de Carême

Source: District of Canada

Lundi de la 4e semaine de Carême.

Recours à Dieu seul dans l'épreuve.

Nous devons nous habituer à tout dire à Notre-Seigneur, à lui confier tout ce qui nous regarde : « Découvrez à Dieu votre voie », c'est-à-dire vos pensées, vos soucis, vos angoisses, et lui-même vous conduira.

Que font la plupart des hommes ? Ils racontent ce qui les touche à eux-mêmes ou aux autres ; combien peu s'en vont répandre leur âme aux pieds du Christ Jésus ! Et cependant c'est là une prière si agréable à Dieu !

Voyez le psalmiste, le chantre inspiré par le Saint Esprit. Il s'ouvre à Dieu de tout ce qui lui arrive ; il lui montre toutes les difficultés auxquelles il se heurte, les afflictions dont il est l'objet de la part des hommes : « Regardez-moi, Seigneur, et prenez pitié de moi, car je suis délaissé... Soyez pour moi une forteresse où je trouve le salut... (1) »

Que nos contrariétés viennent des hommes, du démon, ou qu'elles surgissent de notre nature déchue, des circonstances, nous devons tout confier à Dieu. On trouve alors la lumière, la force et la paix ; tandis que d'aller sans cesse mendier auprès des créatures ce qu'elles ne peuvent donner, laisse le cœur faible et désemparé.

Évidemment, on peut parfois aussi ouvrir son cœur à un ami fidèle et discret. Notre béni Sauveur lui-même, au Jardin des oliviers, n'a-t-il pas confié à ses apôtres les angoisses de son cœur sacré ? « Mon âme est triste jusqu'à la mort. » Cette conduite n'est pas défendue ; mais ce qui laisse le cœur faible et désemparé, c'est d'aller sans cesse mendier auprès des créatures ce qu'elles ne peuvent nous donner. Tandis qu'il n'est pas de lumière ou de force que nous ne puissions trouver dans le Christ Jésus : il est l'ami le plus sûr ; il est, comme il le disait lui-même à sainte Mechtilde, « la Fidélité essentielle ».

Le Christ, idéal du moine, pp. 517, 518.


(1) Cf. Graduel de la messe.