Persécutions : les chrétiens occupent encore la première place

Source: FSSPX Actualités

Mémorial de l’attaque de Nice en 2020

Trois cent quarante millions. C’est le nombre de chrétiens persécutés à divers degrés dans le monde en raison de leur foi, tout au long de l’année 2020. Une vague que la plupart des médias occidentaux peinent à apercevoir.

Chaque année, l’ONG Portes ouvertes publie un index détaillé des persécutions subies par les chrétiens : les chiffres dévoilés le 12 janvier 2021 montrent que les disciples du Christ sont les premières victimes de violences religieuses dans le monde, et cela dans l’indifférence presque complète – ou complice ? – de l’Occident.

Dans les cinquante Etats sur lesquels Portes ouvertes base son étude, le nombre de chrétiens tués en raison de leur foi a augmenté de 60% entre 2019 et 2020, passant de 2 983 à 4 761 : en moyenne, treize chrétiens sont quotidiennement assassinés.

On compte également 4 277 chrétiens incarcérés sans jugement, soit une moyenne de plus de onze par jour.

1 710 chrétiens ont été enlevés durant l’année 2020, ce qui représente une moyenne de plus de quatre par jour.

Lors de la présentation du rapport, Cristian Nani, directeur de Portes ouvertes, identifie ce qu’il appelle « neuf matrices » de la persécution anti chrétienne : parmi les plus importantes – ce qui n’étonnera personne – l’islam vient en premier lieu, suivi de près par le nationalisme religieux, notamment hindou. Vient ensuite l’idéologie communiste, que d’aucuns en Occident ont enterré un peu vite.

Si l’on considère la persécution Etat par Etat, pour la vingtième année consécutive, la Corée du Nord décroche le maillot noir des violences anti chrétiennes, puisque dans ce pays, « être découvert comme chrétien vaut condamnation à mort », souligne l’étude de l’ONG.

Après la Corée du Nord, d’autres Etats se partagent les accessits de l’oppression : l’Afghanistan, la Somalie, la Libye, le Pakistan, l’Erythrée, le Yémen, l’Iran, le Nigéria, l’Inde, l’Irak et la Syrie.

Selon Portes ouvertes, la violence au Nigeria a atteint « le niveau du génocide », car les chrétiens sont menacés dans leur vie par des militants peuls, le groupe militant Boko Haram et la branche d’Afrique de l’Ouest de l’organisation Etat islamique (ISWAP).

Enfin, il est à noter que la pandémie due au Sars-CoV-2 a été l’occasion pour certains Etats – comme la Chine – d’augmenter leur contrôle, voire leur emprise, sur la pratique religieuse des chrétiens.

Seul fait positif : la forte baisse des destructions d’églises et de bâtiments religieux – oratoires, séminaires, écoles, hôpitaux. Ils étaient 9 488 en 2019, contre « seulement » 4 488 en 2020…