Suivez la Messe de la Fête de la Très Sainte Trinité - Saint-Césaire 9h30 HAE

Source: District of Canada

Messe chantée du Dimanche de la Trinité

Cette fête apparu localement en France et à Liège au tout début du Xème siècle, elle semblait la conclusion logique des fêtes de Pâques : après avoir revécu la Rédemption par Notre-Seigneur, la venue du Saint-Esprit, une célébration particulière en l’honneur de la Trinité semblait aller de soit.

Rome refusa catégoriquement cette fête au départ : Alexandre Ier (+1073) déclare « Ce n’est pas l’usage de Rome de consacrer un jour particulier à honorer la très sainte Trinité, puisqu’à proprement parler elle est honorée chaque jour ». Alexandre III (+1181) confirmera ce rejet. C’est le pape français Jean XXII, qui à Avignon, accepta en 1334 cette fête qui était désormais répandue dans tout son pays. Depuis elle remplace donc définitivement le 1er dimanche après la Pentecôte, qu’on commémorait à la Messe et à l’Office jusqu’en 1960.

Dom Guéranger nous explique : « Tous les hommages que la Liturgie rend à Dieu ont pour objet la divine Trinité. Les temps sont à elle comme l’éternité ; elle est le dernier terme de notre religion tout entière. Chaque jour, chaque heure lui appartiennent. Les fêtes instituées en commémoration des mystères de notre salut aboutissent toujours à elle. Celles de la très sainte Vierge et des Saints sont autant de moyens qui nous conduisent à la glorification du Seigneur unique en essence et triple en personnes. Quant à l’Office divin du Dimanche en particulier, il fournit chaque semaine l’expression spécialement formulée de l’adoration et du service envers ce mystère, fondement de tous les autres et source de toute grâce. On comprend dès lors comment il se fait que l’Église ait tardé si longtemps d’instituer une fête spéciale en l’honneur de la sainte Trinité. La raison ordinaire de l’institution des fêtes manquait ici totalement. Une fête est le monument d’un fait qui s’est accompli dans le temps, et dont il est à propos de perpétuer le souvenir et l’influence : or, de toute éternité, avant toute création, Dieu vit et règne, Père, Fils et Saint-Esprit. Cette institution ne pouvait donc consister qu’à établir sur le Cycle un jour particulier où les chrétiens s’uniraient d’une manière en quelque sorte plus directe dans la glorification solennelle du mystère de l’unité et de la trinité dans une même nature divine ».