L'Avent n'est pas Noël
Chers amis et bienfaiteurs,
Cette lettre paraissant au tout début de l’Avent, c'est l’occasion providentielle de lancer un appel sérieux à tous nos lecteurs sur le sens même de l’Avent. Chaque année, nous constatons avec tristesse qu'un nombre croissant de nos fidèles sont progressivement pris par l’esprit du monde, qui ne sait vraiment pas ce qu’est l’Avent. Pour la plupart, l’Avent est le début des festivités de Noël : les décorations augmentent, les fêtes commencent, les crèches avec l'Enfant Jésus apparaissent...
Il est normal qu'un monde sans foi trouve toujours une raison de célébrer : comment peut-il encourager les gens à jeûner et à faire pénitence ? Souvenez-vous des trois tentations de Notre-Seigneur au désert : trois tentations pour l’arracher à la pénitence qu’Il pratiquait, en grande humilité. On retrouve le même stratagème plus tard au Calvaire : « Descends de la croix et nous croirons en toi ! »
Dès les premiers temps de l'Église, l’Avent a été une préparation à Noël très semblable au Carême, bien qu’à un moindre niveau. C’était une coutume de jeûner les lundis, mercredis et vendredis de cette saison, d’assister à plus de messes et de communier plus fréquemment, le tout pour réveiller dans le cœur de chacun un grand désir pour le Sauveur. Nous avons encore les trois jours des Quatre-Temps après le troisième dimanche de l’Avent. Le futur pape Benoît XIV, alors qu’il était encore archevêque de Bologne, exhortait ses fidèles à éveiller dans leur cœur la haute idée que les premiers chrétiens avaient de la sainte saison de l'Avent, que ce n’était pas seulement pour les prêtres et les religieux. Affirmer que les fidèles, eux, n'ont pas à faire pénitence est téméraire et vraiment scandaleux, puisque notre sainte Mère l’Église a le droit de mettre en place des pratiques destinées à préparer les fidèles à la grande fête de la Nativité du Sauveur. Aux Philippines, encore aujourd’hui, il y a une neuvaine qui prépare Noël : neuf messes très tôt le matin, appellées Misa de Gallo, vers 4 h 30 du matin... J'ai vu des centaines de personnes présentes à ces messes matinales dans nos églises du ‘Pays du Saint Rosaire’, comme l’appelait Pie XII.
Les pratiques de l’Avent varient certainement d’un endroit à l'autre. La couronne de l'Avent avec les quatre bougies est très commune dans certaines régions, même dans les églises ; le calendrier de l'Avent est populaire aussi auprès des enfants. Dans de nombreuses familles, les petits moutons (autant qu’il y a d’enfants) se rapprochent progressivement (ou reviennent...) de la Crèche (sans Enfant-Jésus) - selon les sacrifices, les bonnes œuvres, les actes de charité que font les enfants pour se préparer. Les chants de l’Avent - et non encore ceux de Noël - nous aident aussi à supplier la venue du Sauveur : « Venez, divin Messie… » Les familles peuvent faire des sacrifices en famille pour se préparer à Noël... On appréciera ainsi encore plus les cadeaux de Noël qui accompagnent la célébration de la naissance du Sauveur.
Les quatre semaines de l'Avent nous rappellent ainsi les 4 000 ans d'attente du Messie. Ce serait un bon moment pour lire les récits de l'Ancien Testament, pour faire connaissance avec ces grandes figures et admirer l'incroyable foi des premiers saints. Commencez avec le chapitre XI de l’épître de saint Paul aux Hébreux. On se sent bien petits devant ces âmes qui, comparativement à ce que nous savons aujourd’hui, possédaient si peu de données de la Foi. Nous en savons tellement, et pourtant nous sommes si facilement ébranlés, nous abandonnons si rapidement...
Ne sommes-nous pas, d'une certaine manière, dans une période de l’histoire encore plus sombre que celle des Justes de l'Ancien Testament ? On dit que la corruption des meilleurs est la pire. Un pays catholique qui a perdu la foi tombe facilement plus bas que les pays païens qui ne l'ont jamais eue. Dans beaucoup de ces pays d'Asie, nous pouvons encore voir des vertus naturelles que nous, ici, avons perdues depuis des décennies. Pas besoin d’aller bien loin : nous le voyons ici même au Canada, surtout au Canada français. L’Avent nous rappelle qu'aujourd'hui, dans notre société plongée dans des vices contre nature, nous avons plus que jamais besoin de supplier le Sauveur pour qu'Il nous sauve. N’avons-nous pas besoin de prêtres, de frères et de religieuses, tant enseignants que contemplatifs ? Et les hommes politiques, les chefs d’état qui doivent assurer un cadre social pour une civilisation vraiment chrétienne, pro-vie, pro-famille, « le parti de Dieu » ? Et l’Église elle-même ! D'où ce besoin de prières et de pénitence sérieuses pendant cette saison pour montrer notre désir ardent de la Royauté sociale de Notre-Seigneur, et pour le triomphe du Cœur Immaculé de Marie, tant attendu !
Un mot sur les cartes de Noël qui sont envoyées pendant cette saison de l'Avent. Lorsqu'une mère a un nouveau-né, elle n'envoie pas les photos des voisins à ses proches, mais bien celles de son nouveau-né. De même, Noël est l'anniversaire de Notre Seigneur, alors, que nos cartes de Noël rappellent Son anniversaire. Ce n'est pas une célébration de nos familles, mais de Sa naissance. Que nos cartes soient vraiment catholiques, avec des thèmes catholiques et de l'art catholique, des souhaits catholiques, et non pas du vide tel, « Meilleurs vœux de la saison ». Que tout soit lié au grand mystère que nous célébrons. Et, s'il vous plaît, laissez le Père Noël en dehors de Noël...
Je vous souhaite à tous un véritable Avent catholique qui vous assurera d’abondantes grâces pour la fête de la Nativité du seul et unique Sauveur, Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Abbé Daniel Couture
Supérieur de district
Le 1er décembre 2019
Premier dimanche de l'Avent
Nouvelles du district
Avis concernant les mariages dans le district du Canada
Veuillez prendre note d'une mise à jour importante de notre politique concernant les mariages célébrés par les prêtres de la Fraternité Saint Pie X au Canada. Cette mesure entre en vigueur le 1er décembre 2019.
Les fidèles qui ont l'intention de se marier dans le cadre de l'apostolat de la FSSPX doivent se présenter à leur pasteur entre 7 et 12 mois avant la date prévue du mariage ; en aucun cas moins de 7 mois. Cela permet de disposer de suffisamment de temps pour préparer les documents et obtenir les certificats nécessaires. Le dossier complet doit être présenté au notaire de district au plus tard 6 mois avant la date prévue du mariage. Monsieur l’abbé Christoph Pfluger est présentement le notaire du district.
Novembre a été un mois chargé dans notre district :
- La réunion annuelle des prêtres, à laquelle ont assisté 21 prêtres du district en présence de notre Supérieur général, monsieur l’abbé Davide Pagliarani.
- La visite des abbés Rivero et Gomis, d'Argentine, qui sont venus présenter à certaines de nos chapelles les belles missions de la FSSPX en Amérique du Sud. Que Notre-Dame de Lujan les bénisse abondamment !
- La visite de Monsieur l’abbé Karl Stehlin, venu encourager nos nombreux fidèles polonais et stimuler les chevaliers de l'Immaculata.
Quito 2020 :
Un groupe de pèlerins canadiens se rendra à Quito en janvier prochain. Pour en savoir plus et pour vous inscrire à ce pèlerinage en tout ou en partie, veuillez consulter le site.
Lourdes 2020 :
Deux groupes du Canada se joindront au pèlerinage international, à l’automne prochain. Le groupe de Montréal, dirigé par l’abbé Couture, visitera également : Rocamadour, La Sainte-Baume (sainte Marie-Madeleine), Le Laus et Annecy (saint François de Sales et sainte Jeanne de Chantal) en route vers Écône. La personne à contacter est Madame Jacinthe Bélisle.
Le groupe de Toronto, dirigé par l’abbé Boulet, visitera d'autres sanctuaires entre Lourdes et Écône : Avignon, La Salette et Ars. Personne à contacter : Frank Kasmara
