Lettre aux amis et bienfaiteurs - Octobre 2017

“Dites le chapelet tous les jours !”

Chers Amis et Bienfaiteurs,

Sept fois, c’est-à-dire à chacune des sept apparitions, la Reine du Ciel a fait cette demande à Fatima. Il doit donc y avoir quelque chose de puissant dans la récitation de ces Ave. Devant une telle insistance, il ne faudrait pas, par rapport au chapelet, encourir le reproche que Notre-Seigneur fit à ses apôtres d’être « sans intelligence », de ne pas en comprendre l’importance et la puissance.

Le chapelet, ou le rosaire (les trois chapelets), est vraiment d’Église quand on pense que le pape Léon XIII écrivit 12 encycliques sur le thème du Rosaire, et que Pie XII en parle plus de 23 fois dans ses actes pontificaux. Ces appels presque déconcertants par leur nombre, leur gravité, la continuité, montrent que les Papes croyaient à l'efficacité surnaturelle du Rosaire pour réveiller et stimuler la foi et le zèle missionnaire, mais aussi, comme saint Pie V, pour protéger la civilisation chrétienne... Oui, vraiment, le rosaire est d'Église, est profondément catholique.

Le rosaire, comme chaque sainte Messe d’ailleurs, ce sont les douze mois de l’année liturgique vécus à nouveau tous les jours : tout le cycle de la vie, « de la bienheureuse passion, de la résurrection des morts et de la glorieuse ascension » de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Par le saint rosaire, l’âme chrétienne répète à la suite du grand Apôtre : « Pour moi vivre, c’est le Christ ! » puisque l’on va « à Jésus par Marie ».

Le rosaire, c’est aussi un rappel constant des fameux Exercices Spirituels de Saint Ignace -- tous ceux qui les ont suivis le comprendront aisément, et que ceux qui ne les connaissent pas aillent les faire dès que possible ! La méditation de ces quinze mystères est idéale pour nous obtenir la grâce d’une « connaissance intime du Seigneur qui s'est fait homme pour moi, afin de l'aimer avec plus d'ardeur et de le suivre avec plus de fidélité ». Et tous ces fruits que l’on mentionne à chaque mystère nous rappellent ce devoir quotidien de « se vaincre soi-même et de régler sa vie sans se déterminer par aucune affection désordonnée ».

Le rosaire, c’est une école de prière, autant de prière vocale que de prière mentale. Que de catholiques aujourd’hui ne connaissent même pas les prières de base du chrétien : le Credo, le Pater, l’Ave Maria, le Gloria Patri ! Le rosaire fait en sorte que nous ne les oublions pas, surtout les jeunes, et que de plus en plus d’âmes les apprennent. C’est aussi une école de contemplation, de prière mentale, que nous pouvons appeler circulaire, pour prendre une expression de saint Thomas. Comme ces grands oiseaux qui utilisent les vents pour monter toujours plus haut de façon circulaire sans même donner un battement d’aile, il faudrait qu’à chaque fois que nous commencions un chapelet, il soit mieux dit que la fois d’avant, avec plus d’attention, plus de ferveur, comme cela devrait être pour chacune de nos communions. Ainsi le rosaire nous fera avancer dans la vie spirituelle pour la plus grande gloire de Dieu et le salut de nombreuses âmes.

La meilleure façon de célébrer ce centenaire de Fatima, c’est de faire ce que la Sainte Vierge a demandé : en ce qui nous concerne, réciter fidèlement son chapelet tous les jours, si nous ne l’avons pas fait jusqu’ici, et pour ceux qui le récitent déjà, de le réciter avec plus d’attention et plus de ferveur. Nous n’avons pas le droit de parler à la Mère de Dieu, à la Reine du Ciel et de la terre, avec négligence et nonchalance.

À Lourdes, lors de la toute première apparition, l’Immaculée apprit à Bernadette tout d’abord à bien faire son signe de la croix. Prise de peur devant cette soudaine apparition, Bernadette avait mis la main dans sa poche pour prendre son chapelet et le commençait de façon un peu précipitée. La mystérieuse Dame l’interrompit, et lui montra comment faire son signe de croix. Quelle scène céleste que de voir la Sainte Vierge faire le signe de la croix ! Puis elle suivait des lèvres, et comptait avec ses doigts sur le chapelet qu’elle avait fait glisser de son avant-bras dans ses mains les Pater, Ave et Gloria de la petite Lourdaise, comme si chacune de ces prières avait son pesant d’or qui pourrait s’échanger au Ciel pour des grâces qui n’attendaient que cela pour arroser les âmes.

En ces temps très critiques pour la Sainte Église et pour le monde, supplions de toutes nos forces la Sainte Vierge, nouvelle Esther, avec une confiance osée comme Mardochée disait à sa nièce dans le palais du roi : « Qui sait si vous n’avez pas été préparée pour ces temps lorsque vous avez été élevée à la dignité royale ? » (Esther IV, 14) Et voilà pourquoi, comme Esther, la Sainte Vierge nous demande de prier et de faire pénitence pour qu’elle puisse enfin obtenir du Divin Roi le salut de son peuple, de ses enfants.


Nouvelles du District



Organisation du district à partir du 1er octobre 2017 :

Centre Saint Joseph, St Césaire, QC

Abbé Patrick Groche, prieur

Abbé Roger Guéguen

Abbé Christoph Pfluger
École Sainte-Famille, Lévis, QC

Abbé Olivier Berteaux, directeur, assistant de district

Abbé Jules Bélisle, économe de district

Abbé Médard Bie Bibang

Abbé Romain Pons
St. Michael’s Priory, Toronto, ON

Fr. Dominique Boulet, prior

Fr. Freddy Méry

Fr. Raymond Lillis
Our Lady of Mt Carmel Academy, New Hamburg, ON

Fr. David Sherry, director

Fr. Mark Potvin
St Raphael’s Priory, Winnipeg, MB

Fr. Loren Gerspacher, prior

Fr. André Lemieux

Fr. Richard Vachon



Christ the King Priory, Vancouver, BC

Fr. Gerard Rusak

Fr. Albert, O.P. (Vernon)
Immaculate Heart of Mary Priory, Calgary, AB

Fr. Daniel Couture, supérieur de district et prieur

Fr. Emanuel Herkel

Fr. Matthew Stafki

Fr. Jonathan Prescott

Fr. Marcel Stannus

Bien vôtre en ce mois du Rosaire,

Abbé Daniel Couture

Supérieur